Décidément les amoureux de la démocratie ont du mal à accepter que celle-ci permette l’élection ou la réélection de leurs adversaires. On en avait déjà eu un aperçu lors de l’élection de Donald Trump en novembre 2016, où un déferlement de haine, que la presse s’était fait une obligation de relayer, s’était propagé non seulement en France mais dans de nombreux autres pays. Des félicitations avaient alors été envoyées au vainqueur, mais uniquement selon le bon usage et dans le but de respecter la coutume.

Cette année, c’est fut également le cas avec la nouvelle victoire de Vladimir Poutine à l’élection présidentielle en Russie. Seul véritable chef d’état, à proprement parler d’une grande puissance, à être réélu avec autant de suffrage et de participation, Vladimir Poutine à lui aussi reçu les « félicitations » d’usage de la part des ses « homologues ». Emmanuel Macron s’est permis d’adresser une sorte de mise en garde au président russe, tandis qu’Angela Merkel de son côté appelait au dialogue avec le maître du Kremlin. Quant à la presse, celle-ci s’est contentée d’annoncer la nouvelle tout en pointant et dénonçant les nombreuses irrégularités, sans pour autant dire de qui elles provenaient, mais en faisant également apparaître une sorte de mépris pour celui qui est devenu incontournable dans le puzzle de la géopolitique mondiale.

Les seules véritables félicitations sont venus de ses principaux alliés, à savoir la Syrie de Bachard Al Assad, la Chine de Xi Jinping, mais également de la part du Japon et de nombreux autres pays qui ont bien compris que Vladimir Poutine et la Russie ne peuvent être mis de côté sur la scène internationale, ce qui fit dire au président moldave Igor Dodon: «En tant que président de la République indépendante de Moldavie, je veux dire en pleine responsabilité: une Russie forte est nécessaire non seulement aux Russes. Aujourd’hui, la Russie dirigée par Vladimir Poutine est devenue un symbole d’espoir pour tous les peuples qui veulent la stabilité dans toutes les régions du monde, pour les politiques nationales et étrangères souveraines, pour les valeurs traditionnelles.»

Espérons qu’un jour la France puisse de nouveau retrouver un grand et véritable chef d’état.