PROJET ECOLE

« Qui tient les écoles tient la France »

Jean MACE – Franc-maçon, fondateur de la ligue de l’enseignement

 

Préambule

Aujourd’hui, l’Institution scolaire et universitaire n’assure plus la transmission des connaissances et la formation intellectuelle permettant à chacun de développer et de faire servir ses compétences au service du bien commun pas plus qu’elle n’est garante de la pérennité de la culture et de l’identité française.

De plus, obligeant les jeunes à s’inscrire dans la logique des valeurs dites de la République avec obligation de les servir alors qu’aucun texte ne définit ces valeurs, l’institution scolaire et universitaire poursuit le dessein de pervertir la moralité de nos enfants avec des principes totalement contraires aux lois naturelles (idéologie du genre, lutte contre l’ « homophobie », lois mémorielles sélectives…).

La France se trouve donc face à une situation inédite qui compromet gravement l’avenir de nos enfants, met en péril la survie de la nation française et traduit la trahison de ceux qui nous gouvernent, car la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons ne résulte pas de l’action échevelée d’une succession de ministres incompétents, mais d’une volonté politique bien pensée.

Après une longue période de dégradation organisée et progressive, le système scolaire pour nos enfants est anéanti pendant que dans le même temps, un système éducatif parallèle d’excellence en faveur des élèves issus de l’immigration a pris un essor considérable depuis une quinzaine d’années, tout ceci aboutissant à la loi de « refondation de l’Ecole » du 7 juillet 2013 qui prévoit :

– d’une part, une « refondation de l’Ecole » pour nos enfants basée sur la disparition des cours transmetteurs de savoirs et de formation intellectuelle pour les remplacer par des activités au cours desquelles les élèves sont censés construire leur savoir, fixant ainsi une obligation de moyens, sans obligation de résultat, ce qui est l’exact contraire d’une institution scolaire ;

– d’autre part, une « refondation de l’éducation dite « prioritaire », c’est-à-dire en faveur des populations issues de l’immigration – légale et clandestine – qui vise à développer l’excellence chez ces élèves, du primaire à l’enseignement supérieur, en dispensant un savoir structuré accompagné d’un soutien individualisé et personnalisé avec des contrôles rigoureux à la clé, mais sans que l’on sache le contenu des programmes, pas plus que l’on ne sait si tous les cours sont dispensés en français, ce dont certaines formulations permettent de douter.

– A cela s’ajoute la volonté d’assujettir les écoles entièrement libres, appelées « écoles hors contrat » porteuses d’excellence pour nos enfants, par la substitution d’une obligation de déclaration d’ouverture à une obligation d’autorisation, ceci afin de les empêcher d’exister ou de les obliger à calquer leurs méthodes et leurs contenus sur l’ « Ecole dite de la République ». Cette situation correspond donc à la volonté de créer une élite avec des populations étrangères à notre culture, pendant que dans le même temps, nos enfants sont amenés à en être les dhimmis.

Nos gouvernants ont donc des visées totalement contraires à l’intérêt de notre pays mais conformes au principe révolutionnaire de la « tabula rasa » .

C’est la raison pour laquelle ceux qui « rêvent » de restaurer ce qu’ils appellent « l’Ecole de la République » sont dans l’erreur la plus totale, ignorant que cette Ecole n’a été qu’un avatar dans le processus révolutionnaire. Elle n’avait d’autre but que de se substituer à l’enseignement libre pour que celui-ci une fois absorbé, le projet révolutionnaire concrétisé aujourd’hui par la « refondation de l’Ecole » puisse aboutir.

En conséquence, si nous voulons une Ecole de qualité pour nos enfants qui permette de construire une société cohérente et performante garante de la pérennité de l’identité française, il faut délibérément que le peuple français puisse s’affranchir de cette Institution républicaine, véritable machine à broyer l’intelligence de nos enfants et à détruire l’identité française.

En conséquence, nous proposons le projet suivant :

PROJET

PHILOSOPHIE :

A partir du moment où les résultats recherchés sont pré-déterminés et qu’ils sont atteints, peu nous importent les moyens par lesquels ils le sont, l’obligation de résultat prime. La philosophie de notre système éducatif est donc celle de la liberté des moyens, à la fois des créateurs d’écoles et des parents, liberté encadrée par des exigences de résultat :

– liberté de créer une école, liberté de recruter le personnel compétent, liberté des manuels utilisés, liberté des moyens pédagogiques envisagés à une exception près : à l’Ecole primaire, nous préconisons impérativement une méthode de lecture de nature alphabétique accompagnée d’analyse grammaticale et logique, condition essentielle du déroulement d’une scolarité fructueuse ;

– liberté des parents de choisir l’école qui correspond le mieux au profil de leur enfant, notre postulat étant que tous les enfants ne sont ni égaux ni semblables, ce qui n’est ni souhaité ni souhaitable pour eux-mêmes et pour la société.

Rappelons que la Doctrine traditionnelle de l’Eglise catholique et le droit naturel consacrent la primauté des parents dans l’éducation de leurs enfants, en opposition totale avec l’emprise totalitaire que l’Etat veut imposer aux familles. En contrepartie, les principes catholiques et de droit naturel donnent logiquement une large liberté de moyens pour assurer l’instruction et l’éducation des enfants, permettant à l’école d’épauler efficacement les parents dans leur œuvre éducative. A fortiori, différents textes juridiques, que la République invoque mais dont elle ne tient aucun compte quand ces textes s’opposent à ses projets totalitaires, défendent aussi la liberté d’enseignement,  notamment :

– La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 dans son article 26-§3 – « …les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants… »

– Par ailleurs, le protocole additionnel à la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés précise :

« … l’Etat, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques… »

 

MESURES CONCRETES

Voici les 7 mesures préconisées pour tenter de pallier les 7 péchés capitaux de l’Education Nationale.

1 – Supprimer les syndicats, agents de subversion de l’institution scolaire et les remplacer par des associations locales associant parents et enseignants, fédérées au niveau national.

2 – Rassembler des personnalités du monde éducatif VOLONTAIRES spécialistes d’une discipline et attachées à la pérennisation de la culture française pour :

déterminer les grands axes de la politique éducative avec, en corollaire, la diversification des cursus scolaires – de formation générale ou professionnelle – pour répondre tant aux aptitudes des élèves qu’aux exigences de la société et du bien commun ;

définir les contenus à enseigner par cursus et par niveau. Pour cela :

  • élaborer des programmes précis,
  • recommander les manuels correspondants,
  • déterminer des exigences de résultat,
  • prévoir des contrôles réguliers,
  • en fin d’étape, prévoir des contrôles anonymés, avec l’attribution des diplômes correspondants.

3 – Une fois déterminés les programmes et les exigences, donner la liberté d’enseigner à toute personne ou association qui peut justifier des compétences nécessaires notamment par des diplômes requis.

4 – Prévoir un contrôle des établissements assuré par une instance indépendante à partir d’un cahier des charges défini par la Fédération regroupant parents et enseignants.

5 – Redéfinir et redonner une formation cohérente aux enseignants :

en faisant appel à des volontaires (non bénévoles) pour assurer cette formation,

– en supprimant les IUFM renommés abusivement « écoles supérieures du professorat et de l’éducation » pour les remplacer par des écoles libres de formation des maîtres,

– en créant des écoles supérieures dans les différentes disciplines d’enseignement en remplacement des universités, détournées de leur mission et qui sont en train de s’écrouler avec l’ensemble du système.

6 – Supprimer les dispositifs dérogatoires d’ « éducation dite prioritaire ».

 7 – Supprimer les bourses publiques remplacées par un financement public et personnalisé attribué à l’établissement choisi par les parents afin que tous les enfants aient accès de façon égale à un enseignement de qualité (cf. chèque éducation).

 

 

ADDENDA :

   Est-il bien raisonnable de supprimer des universités anciennes, emblématiques de la Chrétienté occidentale ?

Les universités sont très certainement des institutions vénérables, qui ont fait leurs preuves en matière d’enseignement et de recherches. Leur vocation était bien d’être à la pointe de la recherche fondamentale et appliquée et de diffuser les savoir en résultant.

Depuis les années 1960, les universités françaises, pour l’essentiel publiques, sont devenues dispensatrices d’enseignements de masse, en rupture complète avec leurs vocations initiales. Sous la pression de l’idéologie, elles se sont transformées en mastodontes produisant – du moins pour certaines – de nombreux chômeurs potentiels, trop d’étudiants n’y ayant pas leur place. Pour palier le problème, dans les années 1990 et 2000, ces universités ont proposé, parfois avec succès et en pratiquant une sélection plus ou moins sévère, de plus en plus de filières professionnelles, missions dévolues auparavant à des écoles supérieures ou professionnelles.

Face à cette réalité, Civitas veut rétablir la vocation première des universités :

– ainsi, effectivement, les universités publiques verront leurs branches à vocation professionnelle transformées en écoles supérieures (type écoles d’ingénieurs, écoles de techniciens, etc.) ;

les branches de la recherche et des « études longues » (baccalauréat + 5, doctorat) seront spécifiquement celles de l’université. Celle-ci verra le nombre de ses étudiants considérablement diminuer, au profit des écoles supérieures. L’institution en résultant pourrait donc tout à fait garder le nom d’université (ce serait même souhaitable), mais n’aurait que peu avoir avec les organisations que l’on a connu les cinquante dernières années.

A côté de ces réformes concernant les institutions publiques, la création d’universités privées sera facilitée. Certaines universités pourront même être privatisées, l’Etat n’ayant pas vocation au monopole en ce domaine. Dans la chrétienté que nous voulons rétablir, les écoles et les universités publiques ont d’abord pour vocation d’enseigner à ceux qui se destineront au service de l’Etat