Voici la lettre de protestation envoyée par le responsable Civitas de Rhône-Alpes à Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon :

 

Monseigneur Olivier de GERMAY
Archevêque de Lyon
Maison Saint-Irénée
7, place Saint Irénée
69321 LYON CEDEX

Objet : Soirée techno sur le toit de la basilique Notre-Dame de Fourvière

Le 19 avril 2023

Excellence,

J’ai été alerté par des catholiques lyonnais et d’autres départements au sujet de la soirée techno qui allait avoir lieu jeudi 27 avril 2023 sur le toit de la basilique. Leurs réactions se résument en deux mots : incompréhension et indignation.

En effet, ce jour-là, la « Maison de Marie » comme la qualifiait le cardinal BARBARIN, mais aussi « La colline qui prie », le sanctuaire décrit comme « l’âme mariale de la ville », visité chaque année par des millions de pélerins venus du monde entier, deviendra une gigantesque boîte de nuit, sera livré à des sons et du bruit absolument contraires à la dignité du site.

En lieu et place de musique sacrée, de pièces polyphoniques issues du riche répertoire liturgique de l’Eglise, de scholas grégoriennes, vont se succéder la nuit du 27 avril plusieurs disc-jockeys et même des rappeurs.

Il va s’agir en fait d’une intolérable profanation perpétrée dans ce haut-lieu de la chrétienté depuis l’édification de la première chapelle au XIIème siècle, chargé d’histoire tant religieuse que profane, cher aux lyonnais croyants ou non.

Oui, nous parlons bien de profanation, au regard du genre dit musical dont il sera question et des différents artistes : ainsi, Bernadette est une militante très active en faveur d’une plus grande représentation des femmes dans le milieu de la musique électronique.

Mieux, ou plutôt pire encore : savez-vous, Excellence, que l’une des invitées nommée Soraä, productrice de « hard techno rave » (sic) est une résidente de l’Espace NO GENDER de Lyon, qui se veut « un vrai symbole de la diversité de notre société » et se produit auprès de collectifs militants « techno queer punk », sans règle de genre, lors de soirées sulfureuses ?

Il est signalé aussi la présence d’un rappeur se déclarant catholique, GAB. Outre que ce courant musical apparu dans les ghettos afro-américains, est fondé sur la récitation de textes révoltés et radicaux scandés sur un rythme répétitif et entêtant bien éloigné de l’harmonie chrétienne, GAB se montre par ailleurs très confus sur les fondements de sa foi catholique.

« Je ne me sens pas appartenir à l’Eglise…Je ne m’enferme pas dans cette identité (catholique) ». « Chacun a sa vision de Dieu : Dieu, pas Dieu : c’est très libre », a-t-il déclaré dans plusieurs interviews. GAB devrait revoir son catéchisme : Posséder la foi catholique, c’est adhérer au Symbole des apôtres, aux vérités que les disciples de Notre-
Seigneur ont réunies en douze articles.

Je pense surtout au neuvième de ces articles : Je crois à la Sainte Eglise catholique. Ne pas se dire appartenir à l’Eglise catholique, c’est ne pas être catholique au même rang que les infidèles, les hérétiques, les schismatiques et les excommuniés (Source : Catéchisme du Concile de Trente) .

Par ailleurs, n’existait-il pas dans la capitale des Gaules d’autres salles plus appropriées au spectacle en question ? A moins que ce concert constitue pour les organisateurs et les artistes une provocation volontaire de plus envers la religion catholique ? Qui imaginerait possible une telle représentation dans une synagogue ou une mosquée ?

La Presse et les protagonistes de l’évènement ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisqu’ils pointent eux-mêmes son caractère transgressif : « C’est du jamais vu » (Fondation Fourvière) – « La réalité dépasse la fiction » relate incrédule le rédacteur d’un article – « Aussi insolite qu’inédit », etc…

Même les lecteurs sont en majorité choqués par ce projet : « Aucun respect » – « Pas sûr que le rap soit en adéquation avec la parole divine ! » peut-on lire dans les commentaires.

Alors comment les autorités religieuses qui gèrent la Fondation Fourvière, comment le recteur de la basilique, le Père Yves GUERPILLON, ont-ils pu donner leur accord à l’Association Quais de Saône (QDS), instigatrice de cette soirée infamante envers Notre-Dame, la Mère de Dieu ? Non, la basilique ne se réduit pas seulement à un beau monument architectural et historique, à un lieu touristique et culturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agit bien d’un édifice religieux, la Maison de Dieu, ou est célébrée la Sainte Messe, où sont reçus depuis des siècles par les fidèles les sacrements de l’Eglise, où la foi catholique est exaltée.

Comment l’homme d’Eglise que vous êtes, Excellence, chargé de la sanctification des 1 200 000 catholiques de Lyon, pourrait-il ne pas réagir et ne pas empêcher de toutes ses forces la réalisation d’un spectacle aussi ignoble ?

Aussi, en ma qualité de chef de la section départementale et régionale de CIVITAS, unique parti oeuvrant à promouvoir et défendre l’identité nationale et chrétienne de la France en s’inspirant de la doctrine politique et sociale de l’Eglise, je proteste avec la plus vive énergie et vous prie d’exercer votre plus grande influence pour faire cesser sans délai son accomplissement.

Comptant sur votre zèle pour protéger l’honneur de Dieu, de Notre-Seigneur et de sa Très Sainte Mère, je vous prie d’agréer, Excellence, l’expression de ma parfaite considération.

Jean Mourier, Chef de région Rhône-Alpes de Civitas / [email protected]