Combattre l’avortement pour défendre le Portugal

Le 11 février 2007, jour où est célébrée la première apparition de la Vierge à Sainte Bernadette Soubirous à Lourdes, en France, 44% des électeurs portugais ont répondu à la question qui leur était posée lors du référendum sur la dépénalisation de l’avortement au Portugal. La question était la suivante : « Êtes-vous d’accord avec la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse, si elle est pratiquée, au choix de la femme, dans les dix premières semaines, dans un établissement de santé légalement autorisé ? » Sur le nombre total de participants (3.840.176), 59,25% (2.231.529) ont opté pour le « oui » et 40,75% (1.534.669) pour le « non ». Conformément aux dispositions du paragraphe 11 de l’article 114 de la constitution socialiste de 1976, le référendum a un effet contraignant lorsque « le nombre de votants est supérieur à la moitié des électeurs inscrits », ce qui n’a pas été le cas en l’espèce. Malgré cela, les partis politiques social-communistes, fortement soutenus par le lobby avorteur et anti-famille, ont décidé de changer la législation. Ce changement de paradigme s’est traduit par la loi nº 16/2007 du 17 avril, qui exclut l’« illégalité en cas d’interruption volontaire de grossesse ». En conséquence, l’avortement est devenu, à partir de maintenant, un droit au Portugal.

Seize ans plus tard, et en additionnant plusieurs milliers de vies prises avec l’aval de l’État, qui offre pratiquement la réalisation d’avortements, une « enquête », menée par le « Diário de Notícias », insinue que « la loi qui consacre ce droit [à l’avortement] est violée quotidiennement au SNS [Service National de Santé] », en énumérant les cas d’hôpitaux qui déclarent ne pas avoir de consultations pour l’« Interruption Volontaire de Grossesse », un nom fantaisiste pour désigner le « droit » de massacrer les Portugais d’un demain qui ne viendra pas.

Alors qu’il y a des Portugais qui attendent depuis des mois, voire des années, des consultations vraiment importantes et urgentes, certains individus, entièrement acquis au lobby qui vise à détruire irrémédiablement la famille, exigent que ces consultations abjectes soient programmées rapidement et que tous les hôpitaux les mettent à la disposition des intéressés. Bien qu’une telle procédure soit légale, cette pratique est en stricte violation du commandement divin de ne pas tuer sans une raison authentiquement catholique – comme c’est le cas, par exemple, dans le cadre d’une guerre juste, ou encore comme peine capitale justement appliquée et visant à rétablir un ordre moral violé, comme le préconisait Saint Alphonse Marie de Liguori.

Il est urgent d’unir les efforts pour combattre, par la prière et l’action militante, cette réalité douloureuse qui viole le droit immuable de naître, et en même temps de sensibiliser les citoyens, en particulier les professionnels de la santé, aux méfaits de l’avortement,

en inculquant une « mentalité » pro-vie, pro-famille et favorable à la restauration de la « paix du Christ par le règne du Christ », uniquement possible lorsqu’elle est soutenue par un État qui se soumet agréablement à Notre Seigneur et à la Sainte Église Catholique.

13 février 2023

Le Secrétariat de Civitas Portugal