« Marine Le Pen a déposé un amendement pour constitutionaliser les acquis de la loi Veil et les modifications qui ont été apportées depuis », a déclaré Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, qui prétend qu’il y a « un très large consensus en France pour la défense de la loi Veil ».

Le député RN souligne qu’il « n’a jamais été question pour Marine Le Pen de remettre en cause le droit à l’IVG ». L’amendement proposé par le Rassemblement national « permet de clore ces fausses accusations et permet de proposer une solution consensuelle », ajoute l’élu.

On savait depuis plusieurs années que Marine Le Pen ne défendait ni la Vie ni la Famille. Surtout depuis que ce parti a accueilli à bras ouverts des francs-maçons et des militants LGBT notoires. Il est loin le temps où le Front National collait des affiches sur lesquelles on pouvait lire : « Simone veille sur la dénatalité. Pensez à vos retraites ! »

 

A l’annonce du décès de Simone Veil, plusieurs élus du Rassemblement National avaient rédigé des messages louant les qualités de celle qui a permis que des millions d’enfants français ne voient jamais le jour. Il y a quelques mois, on a vu le député RN Caroline Parmentier, qui a pourtant fait carrière au journal catholique Présent, participer à l’inauguration d’un monument en mémoire de Simone Veil. Bref, les faits se multipliaient, démontrant que ce parti penchait vers le camp mortifère.

Mais cet « amendement pour constitutionaliser les acquis de la loi Veil et les modifications qui ont été apportées depuis » est un pas supplémentaire, ignoble, qui va poser un grave problème de conscience à nombre de ses élus, militants et électeurs.

Pour les catholiques, il s’agit d’un sujet moral fondamental. Soutenir l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, c’est collaborer à un crime contre Dieu.

Et pour ceux qui ne sont pas catholiques, il se pose tout au moins un problème évident de cohérence car il est foncièrement illogique de prétendre lutter contre l’immigration massive, d’une part, et de favoriser l’avortement, d’autre part. Empêcher chaque année la naissance de 250.000  à 300.000 enfants français, c’est directement se rendre complice du phénomène de grand remplacement de la population française par l’immigration.

Il faut même ajouter que favoriser l’avortement, c’est se rendre complice du plan mondialiste et de son programme de dépopulation.

Tant d’un point de vue moral que politique, que l’on soit catholique ou non, il faut répéter que constitutionnaliser le droit à l’avortement est un crime. Un crime contre Dieu. Un crime contre la France. Un crime contre d’innocents enfants à naître.

Alain Escada, président de Civitas