Ce dimanche 29 novembre, plus de 200 catholiques se sont rendus à la messe devant la cathédrale SaintEtienne à Toulouse. Civitas ayant obtenu, devant le Tribunal administratif de Clermont-Ferrand, la
suspension de l’interdiction de réunion décidée par le préfet local, au seul motif qu’il s’agissait d’une
manifestation à caractère religieux, les catholiques du Languedoc ont pu assister à la messe célébrée par le
Père Jean, capucin du couvent Saint-Antoine d’Aurenque. Les interdictions illégales de messes par les préfets
lors de « manifestations revendicatives » confirment que la crise sanitaire n’est qu’un prétexte pour imposer
la tyrannie planétaire du gouvernement mondial « en marche ». Prétendre, comme ces préfets, que les
risques de propagation du virus covid-19 sont supérieurs lors de la célébration d’une messe que dans une
simple manifestation relève à tout le moins d’un non-sens, voire d’un procès d’intention…

Assister à la messe est un droit et un devoir

Dans son discours lu avant la messe, Alain Escada rappelle qu’ « assister à la messe est un droit que l’Etat a
l’obligation de garantir aux catholiques. C’est un devoir envers son Créateur pour tout catholique.
Aujourd’hui, la république française bafoue notre droit et notre devoir d’assister à la messe. » Le Père Jean,
dans son sermon, a précisé que « la messe du dimanche, c’est l’acte le plus sublime de notre religion, c’est le
sacrifice renouvelé du calvaire sur nos autels, c’est-à-dire l’immolation d’un Homme-Dieu. Pour nous, acte
d’une valeur infinie. L’autorité civile ramène à trente privilégiés qui pourront en profiter et menace de lourdes
amendes tous les autres. N’y-a-t-il pas là un mépris formel de notre religion ? Messieurs nos gouvernants, audessus de vous, il y a plus encore que le Conseil d’Etat. Il y a le tribunal de Dieu, auquel nous aurons tous,
vous et moi à comparaître un jour. »

La tyrannie par la peur

Le président de Civitas précise que « la stratégie de ce régime est de nous faire vivre dans un climat de peur
permanente pour nous faire accepter toutes les privations de nos libertés essentielles. » Le rapport sur La
Montagne de fer paru en 1967 aux Etats-Unis expose le plan mondialiste de domination par la peur. Il leur
faut trouver « une menace de destruction personnelle ». La peur de mourir du coronavirus répond
parfaitement à cette attente. Lors de la grippe aviaire, dans l’Express du 3 mai 2009 Jacques Attali disait que
« l’histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur. La
pandémie qui commence pourrait déclencher une de ces peurs structurantes. On en viendra alors à mettre en
place les bases d’un gouvernement mondial. » Les mondialistes veulent imposer la tyrannie par la peur. Mais
ils oublient que les catholiques n’ont qu’une peur au monde, c’est d’offenser Notre-Seigneur.

Le Christ-Roi

Alors, que pouvons-nous faire face à cette tyrannie ? Certains pensent qu’il faut demander à la république
maçonnique de nous rendre nos libertés, de nous rendre la messe au nom des droits de l’homme. C’est
oublier que les mondialistes d’aujourd’hui ne sont que les héritiers des révolutionnaires qui organisaient le
génocide vendéen, le massacre de Montréjeau dans le Midi toulousain, et préconisaient une République
universelle. Bossuet disait : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les
causes. »
Le rejet de Notre-Seigneur Jésus-Christ de la société est la cause de la situation actuelle. La restauration de
Son Règne social s’oppose à la fausse neutralité qui n’existe pas, car n’a-t-Il pas dit « Qui n’est pas avec moi
est contre moi. » (Matt.12.30). Le Père Jean rappelle ce que disait René Viviani de la loge Droit et Justice du
Grand Orient de France dans l’Humanité du 4 octobre 1904 : « La neutralité est et fut toujours un mensonge,
peut-être un mensonge nécessaire. » Non seulement l’Etat doit permettre aux catholiques de pratiquer leur
Culte en toute liberté (et donc d’assister à la messe), mais il doit aussi rendre un culte public à Dieu. « Sur ce
globe livré au triomphe du mal, que devront faire tous les vrais chrétiens ? Ils diront par l’ardeur de leurs
prières et par l’intrépidité de leurs luttes : que Votre règne arrive sur la terre comme au Ciel. » (Mgr Pie, 8
novembre 1859).

Le soulèvement vendéen pour la messe

Les premiers événements à l’origine du soulèvement vendéen font suite au décret du 12 juillet 1790 de
l’Assemblée Nationale qui impose à tous les religieux du royaume de jurer fidélité à la Loi et à la Nation. Le 2
mai 1791, à Saint-Christophe de Ligneron près de Machecoul en Vendée, une manifestation a lieu devant les
portes de l’église. Le prêtre jureur a fait appel aux autorités du département. L’un des manifestants, Paul
Barillon, est poursuivi par les soldats révolutionnaires. Il fait face aux Bleus avec une simple serpe au pied
d’un calvaire et meurt transpercé par les baïonnettes au cri de : « Rendez-moi mon Dieu ! » Le sang a coulé
pour la première fois pour la défense des autels. Paul Barillon est le premier martyr de la Vendée. En août
1792, à Chatillon sur Sèvres, des paysans, indignés de se voir privés de la messe un dimanche alors que leur
curé venait d’être arrêté, ont pris les armes. Soyons de dignes héritiers de ces héros du Christ-Roi. N’ayons
pas peur de mourir au cri de : « Rendez-nous la messe ! Rendez-nous notre Dieu ! »

Obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes

La messe rend honneur et gloire à Dieu. Les catholiques qui sont persécutés parce qu’ils défendent
l’honneur de Dieu peuvent acquérir des mérites insoupçonnés pour l’Eternité : « Heureux êtes-vous lorsque
l’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de
moi car votre récompense est grande dans les cieux » (Béatitudes, Matt. 5.11). Le sanhédrin voulait interdire
à Saint-Pierre de parler du Christ sous peine de le mettre en prison ; répondons comme lui : « Il faut obéir à
Dieu plutôt qu’aux hommes ».
Sur quatre procédures de référé, Civitas a remporté trois victoires contre l’Etat. La bataille juridique
s’accompagne d’un combat sur le terrain comme l’ont fait les catholiques du Languedoc ce dimanche 29
novembre ainsi que de nombreux catholiques de France ces derniers jours. La persécution des catholiques
nous montre l’impérieuse nécessité de s’engager en politique, derrière les bannières de Civitas, pour faire
face à la tyrannie mondialiste.

Jacques Chevalier
Civitas Languedoc-Occitanie