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Comme tout hommage, celui que nous rendrons le 10 mai prochain à sainte Jeanne d’Arc se fonde sur l’excellence de la sainte. En effet, il n’y a d’honneur que pour ceux qui ont une certaine suprématie.

Chez Jeanne, cette excellence est double. Elle provient d’abord de sa sainteté éminente reconnue par l’Eglise malgré les procès iniques dont elle fut l’objet. Elle a cependant pratiqué l’héroïcité des vertus, et spécialement théologales, jusqu’à la fin de sa vie : nous lui devons alors hommage.

Mais ces vertus se sont exercées de façon publique et politique. C’est là un nouveau titre auquel nous devons lui rendre l’honneur qui lui est dû. En acceptant le rôle providentiel qui lui fut confié au service du royaume de France, elle a volontairement renoncé à une vie simple et cachée dans les plus beaux recoins de la Meuse. Abandonnant son bien privé et personnel, elle est l’exemple de la soumission que nous devons tous au bien commun de la patrie, et par delà ce bien commun, à Dieu, bien commun suprême de tout être créé.

A l’heure donc où les vertus sociales et politiques ont disparu au profit d’une sanctification et d’une vertu dites personnelles et en tout cas personnalistes, à l’heure où l’idée de sacrifier son bien personnel pour un bien plus grand et plus noble a fait place à la couardise des âmes sans noblesse, c’est un devoir que les catholiques ont de rendre à la pucelle cet hommage qui glorifie sa mission. Ce sera l’occasion alors d’implorer l’intercession de la sainte pour qu’elle suscite dans l’âme des Français la générosité et le sacrifice pour le bien du pays.

Abbé Gabriel Billecocq

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