En apportant votre soutien à l’Institut Civitas, à l’origine des manifestations, ne craignez vous pas d’amalgames avec des courants que l’on qualifie d’extrémistes ou de fondamentalistes ?

Pas plus que je n’ai craint d’autres types d’amalgames lorsque je me suis indigné du sort réservé aux Roms pendant l’été 2010. Si on s’interdit de penser parce que d’autres pensent un jour la même chose, que reste-t-il de la liberté de penser ? Ce qui compte, c’est ce qui est dit et pas qui le dit, c’est la véracité du propos plus que la qualité de celui qui le tient. Traiter de fondamentalistes ou d’extrémistes tous ceux qui sont blessés par ces créations artistiques et qui le disent relève d’un raccourci journalistique plus que de la vérité. Les réactions qu’elles ont suscitées, même si on a le droit de les trouver inappropriées, ne méritent pas d’être traitées d’une manière aussi simpliste sauf si l’on cherche à discréditer son interlocuteur avant même de l’avoir entendu. C’est alors une sorte de violence supplémentaire, une mise en demeure de se taire, un chantage à la réputation, un totalitarisme rampant et très sophistiqué dans lequel on est sommé d’être le geôlier de sa propre conscience, le censeur de sa propre raison. La Croix du 7 novembre 2011 indiquait : « Tous les évêques font le même constat : le cercle des catholiques exaspérés dépasse celui des groupuscules intégristes et activistes ». Dans le même numéro du quotidien, le cardinal Ricard s’inquiétait de ce que « leurs actions sont légitimées et justifiées par des catholiques désarçonnés par la sécularisation et qui ont le sentiment d’être bafoués » tandis que l’archevêque de Dijon y estime « qu’il est de la responsabilité de l’évêque comme pasteur de prendre en compte le désarroi du peuple catholique choqué par la violence de certaines agressions contre les symboles du christianisme. »

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Source : Le Salon Beige