Nous vous avons déjà parlé de ce festival Hellfest qui se tiendra du 17 au 19 juin à Clisson en Loire-Atlantique.

La provocation envers le christianisme y est explicite, tant par les paroles de certains groupes musicaux que par la mise en scène : utilisation détournée d’habits liturgiques, croix renversée,…

A titre d’illustration "soft", citons le groupe Morbid Angel qui éructe « Ecrasons le saint prêtre » dans l’une de ses chansons.

 

Un collectif local, Provocs Hellfest, ça suffit, a lancé une pétition qui a rassemblé près de 5.000 signatures.

Il y a quelques semaines, l’Institut Civitas a pris le relais et mené une campagne visant la brasserie Kronenbourg, sponsor le plus connu de ce rassemblement, ainsi que les collectivités locales qui subventionnent généreusement ce Hellfest avec l’argent public, c’est-à-dire l’argent du contribuable. Près de 18.000 personnes ont pris la peine d’écrire leur indignation devant ce nouvel acte de christianophobie. Parmi elles, un descendant de la famille fondatrice de la brasserie Kronenbourg, écœuré par ce sponsoring.

Des Inrockuptibles au journal Libération, en passant par diverses radios, les médias ont fait écho à cette campagne organisée par Civitas. Mais tant la direction Kronenbourg que les diverses collectivités locales concernées, toutes présidées par la gauche, ont méprisé ces courriers de milliers de catholiques.

Après le communiqué de Kronenbourg, dont j’ai déjà dénoncé le contenu affligeant, ce fut au tour du Département de Loire-Atlantique de publier le sien, affirmant « son soutien au Hellfest » et s’enthousiasmant pour « la qualité de sa programmation ». Les catholiques apprécieront ! Une réserve, tout de même, apparaît dans ce communiqué : « La programmation de chaque édition du Hellfest relève de la pleine responsabilité des organisateurs et c’est à eux de veiller au respect des règles de droit ». Philippe Grosvalet, président (socialiste) du Département, prend ainsi ses précautions, sait-on jamais qu’il se trouve un jour un juge en France pour condamner la christianophobie comme l’on condamnerait l’islamophobie ou l’antisémitisme…

Quant au maire (de gauche) de Clisson, Jean-Pierre Coudrais, qui, par ailleurs, se dit catholique, il déclare au journal La Croix à propos du Hellfest: « je ne me sens pas agressé, même si certains propos me gênent », ajoutant pour rassurer : « Si demain les églises étaient taguées, on annulerait tout ». Cette petite phrase de M. le Maire, nous ne manquerons pas de la lui rappeler lors de la prochaine profanation qui devrait être constatée en Loire-Atlantique !

 

L’argumentation de Kronenbourg comme des collectivités locales tient donc principalement en deux points :

1)      La programmation de chaque édition du Hellfest est de la seule responsabilité des organisateurs de celui-ci.

2)      Leur attitude changerait si la justice devait constater une infraction à la loi.

 

Il est pourtant évident que s’il s’agissait ici de s’inquiéter de paroles ou d’actes antisémites ou islamophobes, sponsors et collectivités locales précéderaient toute action en justice et galoperaient pour retirer leur caution à un tel événement. Mais il ne s’agit ici que de christianophobie et les chrétiens de France sont traités comme des citoyens de seconde zone…

 

En faut-il une preuve supplémentaire ? Deux groupes ont bien rapidement été déprogrammés du Hellfest : Satanic Warmaster et Anal Cunt. Deux groupes connus pour des paroles antisémites. « Il y a des sujets sur lesquels on ne peut pas plaisanter », déclare aussitôt Ben Barbaud, organisateur du festival. « En revanche, on ne déprogramme pas les groupes antichrétiens », ajoute le même Ben Barbaud qui ose affirmer que la présence de tels groupes antichrétiens « ne choque personne ». Et oui, amis chrétiens, vous n’êtes personne, vous n’existez pas…

 

Le même Ben Barbaud n’en est pas à une hypocrisie près. Selon lui, il ne faut pas prendre « trop au sérieux tout ce grand-guignol ». « De toute façon, les métalleux se fichent des paroles, je ne suis même pas sûr qu’ils les comprennent. » Voilà qui donne une idée de la considération qu’il a pour son public de métalleux. Reste, une fois de plus, que si ce grand-guignol verse dans l’antisémitisme ou l’islamophobie, ça devient aussitôt sérieux et c’est déprogrammé. Je vous le disais, les chrétiens ne sont eux que des citoyens de seconde zone !

 

Est-ce à dire que notre mobilisation s’arrête ici ? Certainement pas !

Par le passé, certains sponsors privés, tels que Ouest-France et Coca-Cola, se sont désengagés du Hellfest sous la pression des chrétiens mécontents.

Il nous faut donc persévérer dans cette voie. Il faut surtout que notre mobilisation s’inscrive dans la durée. Ce n’est pas simplement quelques semaines avant l’événement qu’il faut dénoncer la christianophobie du Hellfest. Non, c’est tout au long de l’année qu’il faut souligner ce qui constitue une collaboration à la christianophobie de la part des sponsors et collectivités locales qui offrent leur assistance financière à ce Hellfest.

L’Institut Civitas s’y engage. Qu’à nos actions s’ajoutent nos prières, les yeux levés vers le Ciel. Tôt ou tard, nous obtiendrons victoire.

 

Alain Escada,

Secrétaire général de l’Institut Civitas  

 

L’hypocrisie de Kronenbourg :

http://francejeunessecivitas.hautetfort.com/archive/2011/05/31/hellfest-et-la-christianophobie-l-hypocrisie-de-kronenbourg.html

réaction d’un descendant de la famille fondatrice de la brasserie Kronenbourg :

http://francejeunessecivitas.hautetfort.com/archive/2011/06/11/en-souvenir-de-la-famille-hatt-fondateur-de-kronenbourg-reti.html