adresse.gifInstitut Civitas
17, rue des Chasseurs
95100 Argenteuil 
01.34.11.16.94 – [email protected]
www.civitas-institut.com – www.francejeunessecivitas.com
 

L’engagement municipal de 2014 : un devoir pour les catholiques

 

 

762263172.jpgC’est de tout mon cœur que j’encourage le combat souvent ingrat que mènent les catholiques intégraux qui se battent en politique pour le triomphe du Christ Roi. Aujourd’hui, ils se préparent activement pour les élections municipales de 2014 et je les crois spécialement bien inspirés de réserver le meilleur de leurs forces pour ne pas manquer cette échéance.

 

C’est à cet humble niveau des communes que leur présence comme maires ou comme élus catholiques est la plus utile. Les partis politiques les plus astucieux ne s’y trompent pas. Ils savent que cette implantation locale, sur la durée, sera le meilleur gage de leur succès. Ils s’enracinent dans un terroir, se font apprécier des habitants par une administration locale qui suscite la satisfaction des habitants. S’ils sont sages, ils demeurent assez éloignés des grandes querelles partisanes. On en voit ainsi certains, dans différentes communes, qui demeurent maires pendant des dizaines d’années, plébiscités par les honnêtes gens qui  saluent la qualité de leur gestion.

 

Certes, la perversion du suffrage universel se fait sentir à toutes les élections qui reposent sur ce faux principe. Mais, c’est au plus modeste niveau que ses effets néfastes sont encore les plus limités. En effet, c’est à la taille d’une commune, surtout si elle est petite, que tout le monde se connaît et que sont également connus les intérêts des uns et des autres et les intérêts qui sont communs. Même si la vertu n’est que peu présente, la défense d’intérêts communs, suffisamment visibles pour que l’on ne puisse y rester indifférent, force à un peu de raison.  

 

Or, ces communes, il faut bien qu’elles soient administrées et elles ne le seront convenablement que par des habitants qui les connaissent. Ceux qui sont de l’extérieur ne peuvent pas exercer cette administration parce qu’ils n’en sont pas capables : ils ne connaissent pas la commune de l’intérieur, son âme, son histoire, ses habitants, les mesures et les décisions sages qu’il serait bon de prendre pour en améliorer la vie.

 

Est-il de peu d’importance que l’administration des communes soit toujours laissée à ceux qui ne sont pas de vrais et fervents catholiques ? Est-il de peu d’importance qu’elles soient administrées, sur toute la France, par des dizaines de milliers d’hommes qui sont indifférents ou hostiles au règne de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Il y aura sans doute en 2014 des centaines, voire des milliers de nouveaux élus musulmans qui décupleront l’expansion de l’Islam. Cela n’a-t-il pas d’importance ? N’y a-t-il rien à faire ? Peut-on se contenter de seulement prier en laissant à Dieu le soin de nous sauver sans chercher à être les instruments dociles de son règne ? Qui peut le prétendre ? Qui ne voit l’absurdité de laisser ces places vides et de ne pas faire le bien que pourraient faire des catholiques qui les occuperaient?

 

Bien sûr, le bien que feront ces catholiques, en raison des circonstances particulièrement dégradées de la vie moderne, de l’état où se trouve réduit le catholicisme, de la fausseté des idées politiques et morales qui triomphent partout ajoute encore à la difficulté de ce combat politique.  Mais, au motif que ce bien sera limité, faut-il pour autant se dédouaner d’accomplir cette besogne locale dont l’impact peut être aussi si précieux ?

 

Nous sommes en même temps persuadés que le relèvement politique de notre pays ne sera pas le fruit d’hypothétiques bonnes élections et de la nécessité d’un fort engagement politique des catholiques au niveau des communes et cela n’est pas contradictoire. Notre propos sera évident pour tous ceux qui ont eu l’occasion de voir à l’œuvre de véritables maires ou conseillers municipaux catholiques qui ont travaillé, dans leurs communes, à étendre le règne de Notre Seigneur. Leur dévouement, leurs vertus, la sagesse de leur administration ont fait que la religion – dont ils ne faisaient pas mystère- a été l’objet du respect de tous. A travers leur personne qui était respectée, les gens revenaient à la pensée de l’existence de ce Dieu qui juge et qui a donné un ordre au monde. Il est malheureusement bien clair que l’appréciation de candidats vraiment catholiques et intègres par la majorité de nos concitoyens, au niveau national est rendue en revanche illusoire par le verrouillage à peu près total des médias qui véhiculent le discours unique de la révolution, du vice et de la démagogie.

 

Nous souhaitons donc qu’il puisse résulter des élections de 2014 la conquête de quelques dizaines de  petites mairies par des maires et des élus vraiment catholiques et soucieux de l’extension du règne de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ce résultat peut sembler bien modeste  mais je pense qu’il serait au contraire un signe important de ce réalisme politique qui fait travailler les catholiques au niveau du possible, loin des chimères. Une implantation nouvelle, puis un enracinement catholique dans nos villages, dans nos communes, s’ils existent de nouveau, pourront faire revivre un peu de vraie religion là où se trouveront ces élus et faire émerger comme une troisième force, celle qui seule est capable de s’opposer et à l’islamisation et à la déchéance révolutionnaire de notre pays.

 

De même que les prêtres restés fidèles à la Foi exercent dans la vie de l’Eglise une influence bien plus considérable que le petit nombre qu’ils sont en réalité, ainsi en sera-t-il des maires et des conseillers municipaux vraiment catholiques dont l’existence et le rayonnement pourraient apporter quelque chose de décisif pour notre pays. 

 

Saint Pie X  a écrit que les vrais amis du peuple sont traditionalistes. Nous le pensons profondément et nous souhaitons donc que de nombreux traditionalistes se préparent dans la prière, dans l’étude des grandes encycliques politiques et sociales et dans l’intérêt qu’ils porteront à leurs voisins de leur commune à ces élections communales de 2014.

       Abbé Régis de Cacqueray

                                                                   Supérieur du District de France de la FSSP X 

 

Le 5 février, vous ne manquerez pas de venir au Forum de Grenelle à Paris et d’y assister à la journée organisée par Civitas sur le thème : "En route pour 2014 – les catholiques dans l’action municipale" !

en savoir plus: Colloque du 05/02/11: Créer un réseau d’élus catholiques pour des îlots de chrétienté